vendredi 13 Juin 2008
« Fin de l’histoire »
François Bégaudeau
(éditions Verticales)
François Bégaudeau , né à Luçon en 1971, est un journaliste et écrivain français.
Après avoir fait ses premières armes dans le punk-rock en tant que chanteur du groupe nantais Zabriskie Point, cet agrégé de lettres modernes a enseigné dans un lycée sensible à Dreux puis dans un collège de ZEP à Paris.
En 2003, il publie son premier roman, « Jouer juste », aux Éditions Verticales, puis en 2005, « Dans la diagonale » et une « fiction biographique » : « Un démocrate, Mick Jagger 1960-1969 » (Naïve).
En 2006, son troisième roman, « Entre les murs », lui vaut de recevoir le Prix France Culture/Télérama.
François Bégaudeau est critique cinéma au magazine Playboy (édition Française), après l'avoir été aux Cahiers du cinéma, collaborateur régulier de diverses revues : Inculte, Transfuge ou So Foot et, depuis septembre 2006, il est chroniqueur à «La matinale» de Canal+ comme il le fut au défunt «Culture Club» de France 4.
Le film "Entre les murs", de Laurent Cantet, avec François Bégaudeau, acteur est en sélection officielle au festival de Cannes 2008.
François Bégaudeau vient pour la troisième fois au « Café littéraire » de Bollène.
Bibliographie
- « Jouer juste », Éditions Verticales, 2003
- « Dans la diagonale », Éditions Verticales, 2005
- « Un démocrate : Mick Jagger 1960-1969 », Naïve, 2005
- « Entre les murs », Éditions Verticales, 2006
- Collaboration à « Débuter dans l'enseignement : Témoignages d'enseignants, conseils d'experts », ouvrage collectif, ESF, 2006
- Collaboration à « Devenirs du roman », ouvrage collectif, Naïve, 2007
- Collaboration à « Une année en France : Référendum / banlieues / CPE », ouvrage collectif, Gallimard, 2007
- « Fin de l'histoire », Éditions Verticales, 2007
« Fin de l’histoire »
« Elle. Est. Arrivée. Elle est arrivée en avance »
Elle : Florence Aubenas, le 14 juin 2005, deux jours après sa libération, donne une conférence de presse, une « performance »
Elle : « mixture de nana et d’espace et de temps et de faits…centrale énergétique, usine à vie… est venue leur annoncer la fin de l’Histoire »
Lui : François Bégaudeau, avec ses outils de cinéaste, images, montage, découpage, regarde, écoute, commente, digresse, traque minute par minute le réel et le réinvente.
L’histoire : non pas fastidieux «exercice de naphtaline de l’éloge» mais récit dédramatisé tout en humour et drôlerie «politesse des faits désespérants».
Une écriture joyeuse et débridée, virtuosité et plaisir de répétitions et leitmotivs.
Fin de l’Histoire : celle des hommes «tout pétés, tout troués» ou début de celles qui «cuisinant la virilité à leur sauce vitaliste ont bâti en loucedé une cité au milieu de la cité ?».
Pour François Bégaudeau, c’est évident : Florence Aubenas est «la preuve tangible et physique que la seule révolution possible, la permanente, la durable… est en marche», que les femmes, «milliers de preuves sur pattes ont gagné», et que grâce à elles, « nous avons gagné ».
F.T.