vendredi 28 novembre 2014
« La petite communiste qui
ne souriait jamais »
Lola Lafon
Éditions Actes Sud
Lola Lafon
Née en 1975, Lola Lafon est une chanteuse, femme de lettres et compositrice française.
D’origine franco-russo-polonaise, élevée à Sofia, Bucarest et Paris, elle s’est d’abord consacrée à la danse avant de se tourner vers l’écriture.
Après des publications dans des fanzines et des revues alternatives , elle a été repérée par des revues littéraires ( la N.R.V, entre autres, qui a publié ses premières nouvelles en 1998 et jusqu’en 2000.)
Ses trois premiers romans sont parus chez Flammarion : Une fièvre impossible à négocier (traduit en espagnol et en italien et lauréat du « Prix A tout lire »), De ça je me console et Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce , (Prix Coup de Cœur de la 25ème heure au salon du Livre du Mans et finaliste du Prix Marie-Claire).
Politiquement engagée dans plusieurs collectifs anarchistes, antifa et féministes, Lola Lafon s’est parfois exprimée dans certains quotidiens et a publié deux fois dans la N.R.F, dont un article dans le numéro spécial « Où en est le féminisme ».
Lola lafon est également musicienne. Un premier album « Grandir à l’envers de rien » est sorti en 2006 chez Label Bleu/Harmonia Mundi et le deuxième, « Une vie de voleuse » en 2011 chez Harmonia Mundi.
Lauréate du Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs 2014.
« La petite communiste qui ne souriait jamais »
Parce qu’elle est fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de quatorze ans apparue aux jo de Montréal en 1976 pour mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records au point d’accéder au statut de mythe planétaire, la narratrice de ce roman entreprend de raconter ce qu’elle imagine de l’expérience que vécut cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe révolue, venue, par la seule pureté de ses gestes, incarner aux yeux désabusés du monde le rêve d’une enfance éternelle. Mais quelle version retenir du parcours de cette petite communiste qui ne souriait jamais et qui voltigea, d’Est en Ouest, devant ses juges, sportifs, politiques ou médiatiques, entre adoration des foules et manipulations étatiques ?
Mimétique de l’audace féerique des figures jadis tracées au ciel de la compétition par une simple enfant, le romanacrobate de Lola Lafon, plus proche de la légende d’Icare que de la mythologie des “dieux du stade”, rend l’hommage d’une fiction inspirée à celle-là, qui, d’un coup de pied à la lune, a ravagé le chemin rétréci qu’on réserve aux petites filles, ces petites filles de l’été 1976 qui, grâce à elle, ont rêvé de s’élancer dans le vide, les abdos serrés et la peau nue.